Dinan, carrefour maritime et routier, a connu un fort développement grâce à son dynamisme commercial. Dès le XIIe siècle, le voyageur et géographe arabe El Drisi, de passage à Dinan, la décrit comme une « ville ceinte de murs en pierre, commerçante, et un port d’où l’on expédie de tous côtés des marchandises ». L’Orient est rarement absent de la ville et les dromadaires de l’église Saint-Sauveur rappellent que la ville était largement ouverte sur le monde…
Pour sa XVIe édition, la Fête des Remparts proposait à l’Orient et à l’Occident de se croiser et de prendre le temps de se rencontrer. Les routes commerciales des épices et de la soie ont offert l’occasion d’une présentation de civilisations différentes, d’une découverte de modes de vie et de cultures riches et variés. Les premiers grands voyageurs ont favorisé des échanges économiques fructueux, mais aussi un métissage de cultures entre le monde occidental et le monde oriental. Alors que les Arabes monopolisent le commerce maritime en Méditerranée, le vaste empire mongol après avoir répandu la terreur, établit enfin une paix relative permettant la circulation caravanière à travers les steppes. La route de la Soie s’ouvre alors aux marchands occidentaux à la recherche des denrées rares : soieries, pierres précieuses et surtout les épices très prisées au Moyen-Âge.